Justice Economique nr 6 (1998) – Editorial
Comment allons-nous rompre la spirale de l’échec et du désespoir?
La Plateforme haïtienne de Plaidoyer pour un Développement Alternatif (PAPDA) est un regroupement de mouvements sociaux et d’organisations de la société civile haïtienne qui travaille sur les politiques publiques par le biais de l’information, la formation, l’analyse critique et l’élaboration de propositions alternatives. Notre réseau vise essentiellement à renforcer les capacités des mouvements sociaux de notre pays surtout quant à leurs capacités d’interventions sur la scène politique et sociale avec des propositions documentées, viables et cohérentes et qui vont dans le sens des intérêts des couches majoritaires.
La PAPDA, fondée le 7 novembre 1995 rassemble la SOFA (Solidarite Fanm Ayisyèn), le MITPA (Mouvman Inite Ti Peyizan Latibonit), l’ITECA (Institut de Technologie et d’Animation), l’ICKL (Institut culturel Karl Levesque), le CRAD (Centre de Recherches Actions pour le Développement), l’ANDAH (Association Nationale des Agro-professionnels Haïtiens), le COHPÉDA (Collectif haïtien pour la protection de l’environnement et le Développement Alternatif), le FONHADES (Fondation haïtienne pour le Développement économique et sociale).
La PAPDA collabore étroitement avec de nombreux autres réseaux comme la POHDH et le RNDDH, le GARR, le SAKS, l’AMMDCF, le KLK et des fédérations syndicales comme le Batay Ouvriye (BO).
La PAPDA est une Fondation sans buts lucratifs et apolitique. Elle est dirigée par une Assemblée Générale (composée de 2 représentants de chaque organisation) qui se réunit 2 fois l’an. Un comité de coordination formé de 3 personnes élues par l’AG dirige la PAPDA en accord avec les directives définies en AG. Le Secrétariat est dirigé par un Directeur Exécutif qui dispose actuellement d’un staff de 8 cadres spécialisés dans les champs couverts par les programmes. Actuellement l’équipe du Secrétariat est composée, entre autres, d’un économiste senior, de 2 agronomes, d’un travailleur social, d’un psychologue, d’un administrateur, de 2 secrétaires et de 2 personnels de soutien, un coopérant belge spécialisé en communication et en agriculture tropicale participe également aux travaux de notre équipe.
Comment allons-nous rompre la spirale de l’échec et du désespoir?
Qui aurait cru en Juin dernier que l’année 1997 allait s’achever sur fond de crise qui a entraîné une vacance à la primature? Les plus perspicaces le présidaient déjà en arguant qu’aucun dossier n’allait pouvoir avancer puissque la Chambre Législative devait rentrer en vacance en Juillet 1997 puis rouvrir ses travaux en Janvier 1998. On ajoutait même qu’aucune solution politique n’allait être trouvée avant la nomintaion d’un nouvel ambassadeur américain en Haïti.
Un malise grandissant. Le désenchantement s’empare progressivement de couches sociales les plus diverses du pays. Que se passe-t-il? Les dirigeants disaient tantôt: « Demokrasi te simen, demokrasi ap donnen ». Peut-on trouver les traces de floraison ou de production de cette démocratie enchanteuse ou même un signal prometteur, dans la situation que nous vivons actuellement?
Cette réunion s’est tenue du 2 au 4 avril 1997 l’hôtel Ritz Kinam II, Pétion-Ville. Elle regroupé particulièrement les bailleurs de fonds internationaux, des ministres, de grands fonctionnaires haïtiens et quelques organisations non-gouvernementales.
Lire la suite »Réunion du Groupe Consultatif de la Banque Mondiale pour Haïti
Le peuple haïtien vit un moment important de son histoire. Un moment de défis écrasants et d’immenses espoirs. D’intenses combats se développent aujourd’hui dans le cadre de la définition de nouvelles formules de vie et de nouveaux rapports sociaux permettant notamment d’actualiser les revendications essentielles du mouvement populaire et social des années 85-86.