Quand le Président Iranien Ahmadinejan s’est prononcé sur le caractère xénophobe et raciste de l’État Hébreux lors de la rencontre sur le racisme à Genève, il a récolté une vague de critiques des médias et des dirigeants présents au Sommet. Pourtant, il ne faisait qu’adresser des propos critiques à l’endroit d’Israël pour son comportement discriminatoire envers le Peuple Palestinien : aucun propos négationniste, ni des menaces contre l’État Hébreux ou son peuple. Mais critiquer Israël pour discrimination, cela ne se fait pas, surtout pas à une conférence sur le racisme…
Curieux que peu de questions n’aient été posées sur les deux poids et deux mesures : ceci n’est pas le racisme, cela l’est. Cette supercherie est trop grossière pour être acceptée : c’est pour nous faire avaler plus facilement que les ONGs n’ont pas pu présenter la déclaration finale de leur rencontre. Cette inquiétante instrumentalisation des principes de Droits Humains ne semble pas préoccuper beaucoup de monde. Pourtant cette instrumentalisation remet en question les concepts du racisme, de la discrimination et de la xénophobie. Qu’ils s’appliquent pour certains, pendant certaines périodes, suivant les lignes des alliances : « l’axe du bien ».
Ces concepts deviennent des outils dans la création d’une nouvelle rhétorique qui divise – une fois de plus – le monde en deux. Le bien contre le mal. Ce jeu démagogique qui a eu lieu sur le sommet à Genève n’est pas un événement isolé. Il s’ajoute à la dangereuse logique belligérante qui veut créer un monde binaire où les décisions sont prises et où les concepts sont définis par l’occident: « either you are with us, or you are with the terrorists. »
La PAPDA vous invite à lire le texte de Mireille Fanon-Mendès France de la Fondation Frantz Fanon.
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