Haïti en 2008 a stagné dans la médiocrité
La PAPDA vous invite à lire l’article de Marc-Arthur Fils-Aimé, Directeur Général de l’Institut Culturel Karl Levêque (ICKL)
L’année 2008 s’est révélée morose pour Haïti. Les tractations politiques, la cherté de la vie, l’insécurité et les catastrophes naturelles ont assombri et endeuillé la vie citoyenne de plus d’un. Quelque soit l’angle sous lequel on aborde la conjoncture de ces douze derniers mois, on revient sur l’un ou l’autre si ce n’est sur l’ensemble de ces paramètres. Il faut préciser tout d’abord que ces derniers se rejoignent largement et s’imbriquent l’un dans l’autre en dépit de leur nature apparemment différente. Les eaux en furie, les prix des marchandises de première nécessité, le banditisme se sont déchaînés dans les limites que l’irresponsabilité du pouvoir leur a offertes.
Haïti se meurt sous le poids d’une classe politique égocentrique polycéphale qui ne trébuche, voire qui ne recule devant rien pour combler ses propres besoins même au détriment du peuple ou de la souveraineté nationale. Le pays stagne dans la médiocrité. Le mode de fonctionnement des différentes instances étatiques, la qualité honteuse de la gestion administrative et la présence récurrente des forces occupantes étrangères sur notre sol en témoignent.
Cette brève introduction suffit pour résumer de façon lapidaire la conjoncture de l’année récemment achevée.