La commémoration de de la journée internationale des droits des femmes en Haïti est marquée par une grande marche pacifique organisée par la Solidarite Fanm Ayisyèn (en français Solidarité des Femmes Haïtiennes) et la Batay Ouvriye (en français Bataille Ouvrière) pour demander le départ de la MINUSTAH afin de récupérer la souveraineté du pays, justice pour les victimes du choléra, l’arrestation et le jugement de l’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier. Plusieurs organisations du mouvement social haïtien comme la Plate-forme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH) et la Plateforme Haïtienne de Plaidoyer pour un Développement Alternatif (PAPDA) étaient présentes à cette manifestation.
Pendant le parcours les manifestants scandaient à vive voix les différents agissements du Gouvernement en place et dénonce la culture d’impunité qu’encourage le pouvoir en place par le refus des autorités de laisser la justice de Juger Jean-Claude Duvalier. «Impunité n’est pas le destin d’Haïti, Duvalier et ses complices doivent être jugés» pouvait-on lire sur leurs pancartes.
Arrivant devant le bâtiment du Ministère de la Condition Féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF) les responsables de la SOFA ont lancé un message pour mettre en garde les autorités contre toutes tentatives de manipulation de la situation économiques des femmes. Elles déclarent que le MCFDF doit travailler pour attaquer en profondeur les préjugés, abus et violences que subissent les femmes en dehors des manœuvres politiciennes du pouvoir en place qui tentent à tout prix d’établir un régime autocratique sans aucun respect pour les lois et la constitution du pays. La Coordonnatrice de la SOFA dans son intervention à rappeler les Responsables de ce ministère que le 8 mars symbolise une date de lutte et de résistance face à la domination des Hommes sur les Femmes. Les femmes ne baisseront pas les bras devant aucune forme de dérive autoritaire et continueront de lutter pour défendre leurs Droits et le respect de la constitution a-t-elle martelé sous les applaudissements des manifestants.
Sous le rythme d’un Rara animé par des femmes, la foule a pris la direction du Parlement haïtien pour demander aux parlementaires de prendre des positions claires contre l’occupation de pays par les forces onusiennes qui sème plus de douleur et d’angoisse dans les familles haïtiennes en abusant sexuellement les femmes et les adolescents par sodomisation. La responsable de la Batay Ouvriye Yannick Etienne dans un discours a demandé aux parlementaires de travailler pour améliorer les conditions de travail des ouvriers dans les parcs industriels du pays où les femmes sont souvent victimes.