Depuis le séisme du 12 Janvier, les agences multilatérales et les organisations humanitaires se sont déployées à travers Haïti avec le programme « cash-for-work” (“argent contre travail”), employant des dizaines de milliers de personnes.
Prises ensemble, ces agences et les “Organisations Non Gouvernementales” ou ONG – le terme est impropre, car beaucoup d’entre elles sont des sous-traitantes directes du gouvernement des États-Unis et d’autres gouvernements – sont susceptibles d’être les plus grandes pourvoyeuses d’emplois en Haïti.
Partout dans le monde, la plupart des médias ne tarissent pas d’éloges sur ces programmes.
Le Monde a relayé joyeusement les commentaires de l’ancien président américain Bill Clinton qui a qualifié le programme de « vraiment important, » ajoutant que les Etats-Unis avaient « beaucoup d’expérience dans ce domaine au Proche-Orient et en Afghanistan, » et également les commentaires du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, qui a dit: « Il est vraiment important de donner aux gens quelque chose à faire de positif. »
PBS a été ravie d’annoncer que, désormais, «[s]ur tous les trottoirs et dans tous les coins de Port-au-Prince il ya des entrepreneurs. »
Et dans un de ses titres, le Christian Science Monitor a proclamé que « cash for work » aide « la relance. »
Es-ce que les programmes cash-for-work aident vraiment « la relance”? Est-ce une bonne chose que les trottoirs soient encombrés de gens qui vendent des biens importés, des vêtements et des chaussures usagés venant de l’étranger? Que cachent les commentaires de Clinton et Ban?
Ayiti Kale Je a jeté un coup d’œil sur les programmes cash-for-work et, dans une série en deux parties, répond à ces questions.
LISEZ –
• Qu’est-ce que le cash-for-work?
• Est-ce que le cash-for-work fonctionne? Quels sont ses effets sur l’économie et la société haïtiennes?
ECOUTEZ – an kreyòl – Dokimantè 25 minit