Le 22 mai, le Conseil municipal de Sao Paulo a tenu une session solennelle de remise du titre de citoyen de la ville de Sao Paulo au sénateur haïtien Jean-Charles Moïse.
Initiative de la conseillère municipale Juliana Cardoso (PT), la session solennelle, appelée conjointement par le « Comité défendre Haïti s’est nous défendre nous-mêmes », a été un véritable meeting pour le retrait des troupes de l’ONU d’Haïti, partie de la Journée continentale pour la fin de l’occupation militaire de ce pays.
Outre la conseillère municipale Juliana, étaient à la tribune les députés du PT Adriano Diogo (pour l’Etat) et Renato Simoes (fédéral) ; les conseillers municipaux du PT José Américo Dias (président du Conseil) et Paulo Fiorilo, président du Directoire municipal du PT-SP ; Joao B. Gomes, pour la CUT ; Milton Barbosa pour le Mouvement noir unifié et Flavio Jorge, pour la CONEN ; Erik Bouzan, pour la Jeunesse du PT; Lua Cupollillo de la Jeunesse Révolution ; Markus Sokol, membre du Directoire national du PT ; Gégé, de la Centrale de mouvements populaires et Cleiton Gomes, directeur du Syndicat des professeurs municipaux de SP ; Antonio Pinto et Catia Silva représentaient le Secrétariat pour l’égalité raciale de la mairie de Sao Paulo. Une délégation significative d’immigrants haïtiens était présente.
José Américo, qui est également membre de la Commission exécutive nationale du PT, a réaffirmé « je suis pour le retrait des troupes. » Le président du PT municipal de SP, s’est aussi mis à disposition pour la mise en route de la campagne pour le retrait des troupes d’Haïti et la conseillère municipale Juliana, qui est aussi membre de la CEN du PT à dit que « la diplomatie du Brésil en Haïti mettait en question cette concession, mais avec le Comité et les mouvements nous avons maintenu cette décision. » Et, provoquant une réaction enthousiaste des Haïtiens, elle a ajouté « nous sommes avec vous jusqu’au bout ».
Dans ce qui est la troisième visite au Brésil du sénateur haïtien Jean-Charles Moïse, il a aussi participé des activités à Brasilia les 20 et 21 mai. A la Chambre des députés il y a eu l’Audience publique sur la présence des troupes brésiliennes en Haïti, à l’initiative des députés fédéraux Fernando Ferro (PT/PE) et Renato Simoes (PT/SP). Ferro a déclaré « la présence militaire du Brésil en Haïti préoccupe. Le gouvernement doit adopter une position de transition vers le retrait des troupes. » Le député Renato Simoes (PT/SP), qui a demandé l’audience publique, s’est dit également favorable au retrait progressif des troupes brésiliennes, comme le dit la Résolution du Sénat haïtien et a ajouté « nous devons introduire la discussion sur le délai du retrait des troupes brésiliennes au Congrès. »
Dans la Commission des droits de l’Homme du Sénat, Moïse s’est réuni avec les sénateurs Ana Rita (PT/ES), Eduardo Suplicy (PT/SP) et Wellington Dias (PT/PI) qui ont décidé « de demander que le Brésil prenne la tête des pays latino-américains pour le retrait », même s’il n’y a pas de délai encore prévu. Le sénateur a été reçu par le ministre de la Défense Celso Amorim. Il a également été décidé de constituer une commission de sénateurs pour vérifier les conditions de vie des Haïtiens immigrants à Sao Paulo.
Les déclarations des députés Ferro et Simoes à l’AG de la municipalité pour le retrait des troupes d’Haïti ont été reproduites dans le bulletin des élus fédéraux (23/05/2014) et ont été reproduites dans Voz do Brasil.
Dans ses interventions dans ces différentes réunions, le sénateur a précisé que le sens de la présence des troupes de l’ONU en Haïti est de répondre à des intérêts étrangers à ceux du peuple haïtien et aux peuples des pays qui ont envoyé des troupes. En recevant le titre de citoyen pauliste il a dit : « en 2004, les troupes ont été envoyées avec la promesse de stabiliser le pays en six mois. La situation s’est-elle améliorée ? Non, à l’inverse, elle a empiré. Une résolution du Sénat d’Haïti adoptée à l’unanimité demande le retrait des troupes avant le 28 (mai 2014), mais il n’y a aucun indice prouvant qu’elles vont partir. Haïti n’est pas en guerre avec un autre pays et il n’est pas en guerre civile. Le combat pour la fin de l’occupation s’intègre dans l’union des peuples contre les forces impérialistes. Il vaudrait mieux envoyer des tracteurs que des tanks. Au nom d’un supposé désordre, la présence des troupes garantit l’exploitation de nos richesses naturelles par les oligarchies et par les monopoles multinationaux. Ils retirent le droit du peuple à l’autodétermination, le droit d’avoir un pays indépendant et souverain. »