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Des centaines de personnes protestent à Hinche contre la MINUSTAH

Alterpresse

Des centaines de personnes, pour la plupart membres du mouvement « Pour réhabiliter Charlemagne Péralte » ont manifesté ce 31 octobre à Hinche pour réclamer le départ des forces onusiennes.

Pour marquer l’anniversaire de la mort de Charlmagne Péralte, héros de la résistance à l’occupation américaine (1915-1934), ce mouvement, réunissant des associations estudiantines et paysannes, a tenu entre le 27 et le 30 octobre des débats sur la présence des forces étrangères sur le sol d’Haïti, l’éducation, l’intégration de la jeunesse, et une veillée patriotique.

La manifestation de ce 31 octobre est venue clôturer la commémoration, offrant un cadre à plusieurs centaines de personnes pour dire « non à l’intolérable ».

Les manifestants ont rappelé une nouvelle fois que les casques bleus de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH) ont introduit le cholera dans le pays.

« Ce sont des violateurs des droits de l’homme, et leur présence engendre l’insécurité », a scandé la foule des protestataires. Ces derniers ont affirmé leur détermination à poursuivre leur lutte jusqu’à ce que le pays soit « désoccupé ».

IMAG0147.jpg« A bas la MINUSTAH, vive une Haïti souveraine », « à bas la CIRH (la commission internationale de reconstruction) », « non à l’occupation »,« la mission onusienne doit indemniser les victimes directes et indirectes du choléra », sont les principaux slogans remarqués sur les pancartes des manifestants.

La manifestation s’est déroulée sous bonne garde des agents de la police nationale mais en l’absence des casques bleus.

Lors d’une intervention jeudi dernier à l’émission « Grand dossier », sur la Radio locale Voix des Paysans (RVP), Guerchang Bastia, l’un des organisateurs de cette manifestation, avait lancé une mise en garde aux soldats de la MINUSTAH.

« Les militaires étrangers doivent rester à l’écart, s’ils s’entêtent à se présenter [à la manifestation] cela pourrait déboucher sur n’importe quoi », avait-il lancé, invitant les casques bleus à tirer des leçons d’une manifestation violente qui s’est récemment déroulée dans la capitale.

La manifestation de ce lundi a reçu le soutient entre autres du Mouvement des Paysans Papaye (MPP) et du Collectif des organisations pour l’indemnisation des victimes du cholera, dont certains membres ont fait le déplacement de Port-au-Prince vers le Plateau Central. [ro kft gp apr 31/10/2011 16:45]