Émile Brutus, Directeur du Programme de Plaidoyer pour une Démocratie Participative, représentera la PAPDA, à titre d’observateur spécial à l’Assemblée Générale de Social Watch.
Social Watch est un important réseau regroupant des organisations dans plus de 70 pays. Il s’est signalé par sa critique systématique de l’action des Institutions Financières Internationales (IFIs) et par la publication d’un rapport alternatif annuel sur l’état de la question du développement social dans le monde.
La participation de la PAPDA a ces assises revêt une importance particulière dans la conjoncture de la crise post-séisme et s’inscrit dans les efforts incessants fournis par notre Plateforme pour tisser des liens solidaires entre les mouvements sociaux alternatifs et le mouvement populaire haïtien. La participation de la PAPDA aux travaux de Social Watch contribuera à la mise en place du rapport annuel que nous comptons lancer pour la période 2011 sur le Développement alternatif et l’économie solidaire dans notre pays.
L’Assemblée mondiale de Social Watch réunira la semaine prochaine à Manille, Philippines, les différents membres du réseau, avec des représentants désignés par les coalitions nationales de plus de 70 pays de tous les continents : des groupes de femmes, des militants des droits de l’homme, des syndicalistes et des militants de la justice sociale. Pendant trois jours, ils discuteront les nouveaux défis apportés par les crises mondiales et les réponses de la société civile.
Une stratégie pour les années à venir sera approuvée et un nouveau Comité de coordination sera élu. Plusieurs panneaux avec des conférenciers invités académiciens et les organisations internationales informeront sur les discussions.
Après l’inauguration officielle de haut niveau, dans la soirée du 12 juillet, l’Assemblée se réunira du 13 au 15 juillet 2011, reçue par Social Watch Philippines (SWP). L’approbation d’un document de stratégie–qui portera sur les aspects externes (plaidoyer, alliances) et internes (renforcement des capacités, expansion du réseau, gouvernance)– et l’élection d’un nouveau Comité de coordination, en charge de la mise en œuvre de cette stratégie dans les années à venir jusqu’à la prochaine Assemblée, se réaliseront pendant la dernière journée des discussions.
L’Assemblée sera le lieu où nous partagerons des informations et nous apprendrons les uns des autres, nous discuterons des sujets et où nous établirons un consensus. Nous prendrons aussi des décisions. Il sera l’occasion pour l’échange d’information en profondeur pendant les ateliers, où on va apprendre des expériences des autres. Il y aura aussi des activités auto-organisés. Au moins 125 personnes délibéreront à Manille, y compris des représentants des coalitions et organisations nationales de SW, les invités d’honneur, des donateurs et des observateurs.
Il y aura aussi un espace pour un « marché aux puces » ou « exhibition sociale », où chaque coalition nationale de SW aura un espace pour afficher les publications, affiches, matériel de campagne, photos, vidéos ou tout ce qui peut aider à montrer aux autres ce qu’elle fait, ou de transmettre quelque chose sur le contexte dans chaque pays ou région. Personnes seront en mesure d’afficher, de distribuer ou de vendre des matériaux.
Social Watch a été créée en 1995 afin de responsabiliser les gouvernements et les organisations internationales pour les engagements ambitieux qu’ils ont fait au Sommet Social et à la Conférence de Beijing sur les femmes. Depuis, plus de 1 000 organisations ont rejoint le réseau, des rapports compréhensifs ont été publiés chaque année et des indices ont été développés par Social Watch pour le monitorat de l’égalité de genre et des capacités sociales de base.
Basé sur les résultats de la base, Social Watch a averti en 2006, lors de son Assemblé à Sofia, que l’architecture financière était «impossible ». Après que la crise a éclaté, Social Watch a soutenu en 2009 à Accra que placer d’abord les personnes était le meilleur plan de relance, combinant le sens économique avec l’impératif éthique. En 2010, nous avons rapporté au sommet du millénaire que le progrès social ralentissait et l’éradication de la pauvreté pourrait se produire seulement avec la justice de genre, justice climatique, la justice financière et la justice tout court, avec des tribunaux, de la responsabilisation et des institutions en fonctionnement. De nos jours, ces mêmes points sont courageusement demandés par des gens manifestant dans les rues dans de nombreux pays