Résumé
Les élections de novembre 2010 viennent montrer une fois de plus l’incapacité de l’État à organiser ce rituel consacré de renouvellement du personnel politico-administratif. Le Conseil Électoral Provisoire s’est clairement engagé dans une série de grossières manipulations techniques ne laissant aucun doute sur sa partialité. Quant aux candidats, ignorant tout du discours ou de la symbolique politiques comme créateurs de lien national et politique, leur campagne n’aura été qu’une vaste opération de marketing, de corruption et de violence. Mais tout cela n’est qu’épiphénomène et stratagèmes pour gommer la lutte entre la bourgeoisie financière et la bourgeoisie « golpiste » ou « GNBiste », à l’interne, les lobbies étrangers et leur projet de s’emparer du financement de la reconstruction d’Haïti, les impérialismes et leur projet de domination et de mise sous tutelle du pays, à l’externe. Devant de tels sacrilèges et l’absence d’expression politique des revendications de la population, il revient aux mouvements sociaux progressistes d’assumer leur responsabilité historique de participer à la construction d’une véritable alternative démocratique et populaire.
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