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Mar del Plata : Mouvements sociaux en lutte pour des alternatives à l’ALCA

  • ZLEA

Les délégués d’organisations sociales de toutes les régions du continent américain ont exprimé, ce 4 novembre 2005, leur détermination à rechercher des alternatives face à la mise en branle de l’Accord de Libre Echange Commercial des Amériques (ALCA), à l’occasion du III e Sommet des Peuples des Amériques, tenu parallèlement au IV e Sommet des Chefs d’État et de gouvernement des Amériques.


« Nous sommes ici, aujourd’hui, pour approfondir notre résistance aux calamités néo-libérales orchestrées par l’empire du Nord et pour continuer à construire des alternatives. Nous assumons la résistance des peuples andins et de Costa Rica, ainsi que celle des peuples des Caraïbes contre le Traité de Libre Commerce », ont-ils réitéré dans un document de déclarations finales, transmis à AlterPresse.

Les délégués à cette rencontre intercontinentale des peuples ont affirmé que les résolutions, qui seront adoptées par les chefs d’État et de gouvernement au IVe Sommet des Amériques, seront vides de sens. Voilà pourquoi, ils ont renouvelé leur engagement à la lutte contre toute politique néo-libérale.

Les opposants à la politique impérialiste nord-américaine ont tous réaffirmé leur détermination à intensifier le combat pour l’annulation de la dette externe des pays pauvres. Ils ont déclaré endosser les conclusions et les actions nées dans les forums, ateliers, rencontres du Sommet, et opter pour une distribution juste et équitable des richesses.

« Il faut annuler, immédiatement et sans condition, toute la dette externe illégitime, injuste et impayable du Sud. Nous assumons la lutte de nos peuples en faveur d’une distribution équitable des richesses, en faveur d’un travail digne et de la justice sociale, pour déraciner la pauvreté, le chômage et l’exclusion sociale », ont-ils lâché.

Les délégués au III e Sommet des Peuples des Amériques ont également plaidé en faveur de la souveraineté alimentaire des peuples, de l’agriculture soutenable et d’une réforme agraire intégrale.

Ouvert le 1er novembre 2005, à Mar del Plata en Argentine, par une grande cérémonie multiculturelle, ce sommet est, à nouveau, l’occasion pour les acteurs sociaux de manifester leur rejet de la politique guerrière des États-Unis et de la présence du président américain George Bush en Argentine pour le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des Amériques.

« Nous rejetons énergiquement la présence de troupes des États-Unis dans notre continent, nous ne voulons ni de bases ni d’enclaves militaires. Nous condamnons le terrorisme d’État Mondial de l’Administration Bush qui prétend arroser de sang les mouvements légitimes de nos peuples », ont-ils déploré.

Le III e Sommet des peuples des Amériques est une activité parallèle au IVe Sommet des chefs d’État et de gouvernement de 34 pays de l’hémisphérique, à l’exception de Cuba.
La République d’Haïti est représentée à ce sommet par le directeur général de l’Institut Culturel Karl Levêque (ICKL), Marc Arthur Fils-Aimé.

Dans une entrevue à AlterPresse, Fils-Aimé, qui représente la Plate-forme Haïtienne de Plaidoyer pour un Développement Alternatif (PAPDA), a affirmé qu’Haïti est occupée par des militaires de l’Afrique, de l’Amérique latine, « surtout du Brésil et de l’Argentine ».

Selon le directeur de l’ICKL, ces militaires, appartenant à la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH), ne seraient pas là pour aider le peuple haïtien, qui a besoin d’un tout autre support international, a-t-il dit, en prenant en exemple la coopération cubaine avec Haïti.

Alterpresse