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Les producteurs de Lèt Agogo autorisés à occuper des terres de l’État

Des titres de propriété appartenant à l’État haïtien sont en train d’être distribués aux producteurs de « Lèt Agogo » (Lait à gogo, en français) qui occupaient les terres de manière illégale dans la commune de Limonade (Nord d’Haïti), a appris AlterPresse.

Cette grande première dans la production haïtienne porte l’empreinte de l’Institut National de la Réforme Agraire (INARA).

« C’est une grande victoire pour les producteurs de lait à Limonade qui produisaient, sans aucune sécurité foncière, sur des terres de l’État abandonnées depuis plusieurs années », se réjouit le Directeur de l’organisation d’accompagnement Veterimed.

Selon Michel Chancy, l’INARA avait procédé à l’arpentage de 1,100 hectares de terres en faveur des producteurs de lait dans la région de Limonade. L’opération de distribution de titres de propriété suit son cours normal.

« Après d’intenses démarches, les producteurs arrivent enfin à bénéficier de la légalisation de ces terres grâce à l’INARA », indique le promoteur des laiteries Lèt Agogo qui intervenait à l’occasion d’un séminaire sur la participation paysanne à la construction démocratique.

Ce séminaire était une initiative de la Plate-Forme Haïtienne de Plaidoyer pour un Développement Alternatif (PAPDA).

« Chaque jour, nous produisons 2,000 yaourts, une partie est vendue sur le marché de Limonade et le reste est exporté quotidiennement vers le Cap-Haïtien », soutient Michel Chancy.

« Actuellement, les laiteries de Lèt Agogo sont au nombre de 10 et nous comptons installer une autre dans la zone de la Forêt des Pins », ajoute le promoteur de ce produit haïtien.

Le 11 novembre 2005, le « Lèt Agogo » avait remporté le 1er prix parmi 20 finalistes des meilleurs projets sociaux sélectionnés parmi 1,600 qui ont participé au concours « Expériences d’innovation sociale ».

Ce concours, dont la finale a eu lieu à Santiago du Chili, a été organisé par la Commission Économique des Nations Unies pour l’Amérique Latine et les Caraïbes (CEPAL) en partenariat avec la Fondation Kellogg.

Jeudi 1er décembre 2005

AlterPresse