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Pour la levée du blocus contre le peuple cubain!

Nous,organisations populaires haïtiennes, mouvements universitaires, mouvements paysans et mouvements de femmes, mouvements sociaux progressistes, en solidarité avec le peuple cubain, demandons la levée du blocus économique, commercial et financier appliqué contre Cuba par le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique.


On se demande  » Pourquoi tant de violence contre les faibles, au nom du droit, et tant de justice envers les puissants, au nom de l’impunité ? « .

Si l’on veut bien rester dans le sens de l’histoire, l’île de Cuba fut effectivement libérée de la servitude coloniale et de l’ordre impérial vers la seconde moitié du 20ème siècle par l’action révolutionnaire ayant abouti à la Révolution triomphante du 1er janvier 1959.

L’île de Cuba sous l’emprise de la Révolution a enregistré et connu un essor des plus prodigieux dans son histoire de peuple. Ce, malgré l’hypocrisie internationale et la haine viscérale des détracteurs traditionnels. Au palmarès de la Révolution se trouvent en tout premier lieu les réalisations suivantes : l’analphabétisme et l’illettrisme liquidés, l’organisation et la structuration du système éducatif sont reparties de la manière suivante : Dans l’enseignement primaire un (1) professeur pour vingt (20) élèves, introduction massive des moyens audiovisuels un (1) téléviseur pour chaque salle de classe, plus de vingt quatre mille (24,000) ordinateurs ; dans l’enseignement secondaire double session scolaire, un professeur pour chaque 15 élèves ; Enseignement supérieur,des centres universitaires dans les 14 provinces, vingt trois mille quatre cents (23,400) professeurs et plus de 400.000 étudiants, l’éducation cubaine s’enorgueillit d’avoir fait et continue de faire des heureux sur le plan international avec une avalanche d’étudiants étrangers en formation à Cuba.

Dans la sphère de santé, outre des centres spécialisés, il existe à Cuba environ 432 polycliniques et 281 hôpitaux où les soins médicaux sont administrés gratuitement. Le taux de mortalité infantile est l’un des plus faibles de l’hémisphère américain, et le plus bas d’Amérique latine. Dans le secteur touristique Cuba est visitée par plus de 1,9 million de touristes par an. Possédant 41.600 chambres d’hôtels, occupant une place de choix pour les visiteurs étrangers. On ne saurait donc nier l’héroïsme du peuple Cubain qui a connu ce grand essor en dépit d’un cruel blocus économique, commercial, et financier imposé par le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique.

Le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les Etats-Unis d’Amérique, le plus atroce et le plus prolongé jamais appliqué dans l’histoire de l’humanité fait partie intégrante de la politique hostile et agressive de leur gouvernement contre le peuple Cubain. Il vise selon l’objectif défini dès le 6 Avril 1960 à détruire la révolution Cubaine en provoquant  » le désenchantement et le découragement par l’insatisfaction et les difficultés économiques…  » Et en refusant des financements et des livraisons à Cuba, ce qui réduirait les salaires réels et les revenus monétaires et provoquerait donc la faim, le désespoir de la population et le renversement du gouvernement…..  »

Le blocus constitue aussi un composant essentiel de la politique de terrorisme d’État que les différentes administrations étasuniennes ont appliqué d’une façon silencieuse, systématique, accumulative, inhumaine et impitoyable contre la population cubaine sans distinction d’âge, de sexe, de croyance religieuse, ou de positions sociales.

Nous reconnaissons que chaque pays a la liberté d’établir ou non des relations avec d’autres pays, cependant de tels agissements ne peuvent pas se revêtir d’un caractère extraterritorial, ce qui nous étonne c’est qu’une telle politique est pratiquée par le pays qui se dit champion démocratique, qui veut << le bonheur des peuples>>. Nous avons de vifs exemples de graves conséquences provoquées par l’extraterritorialité du blocus. A ce titre, nous citerons entre autres :

– L’an dernier, l’administration étasunienne a interdit au laboratoire Européen Intervet Hollande de vendre à Cuba des vaccins destinés à la prévention des maladies aviaires sous prétexte que ceux-ci contiennent 10 % ou plus d’antigènes produit aux USA, cette prohibition touchant en particulier le vaccin MAREK destiné à un type précis de maladie aviaire et le quadruple vaccin contre des maladies comme Gumboro, New castle, la Bronchite et le Réovirus. Cuba doit donc se procurer ces vaccins à travers des pays tiers à des prix supérieurs. En interdisant ces achats l’administration étasunienne prétend couper une source importante de protéines animales
– En octobre 2004, des spécialistes de l’hôpital havanais Hermanos Ameijeiras ont demandé aux représentants de la société japonaise HITACHI High Technologies Corporation de pouvoir acheter un nouveau microscope électronique pour en remplacer un déjà vieux de vingt ans mais qui continue de fonctionner au labo d’anatomie Pathologique. Les gérants ont répondu qu’ils ne pouvaient collaborer avec Cuba, leur politique étant de respecter le blocus imposé par les USA; de même que les sociétés SIGMA et CLONTEC qui ont refusé de vendre à la faculté de biologie de l’Université de la Havane un jeu de réactifs destinés à l’extraction de l’ADN et de l’ARN d’échantillons biologiques. Les fournisseurs ayant allégué des interdictions du blocus.
– Rappelons la loi Toricelli de 1993 qui impose de sévères restrictions extraterritoriales à la navigation maritime depuis et vers Cuba. Ainsi, les navires marchands d’un pays ayant touché à un port cubain ne peut se rendre aux USA pendant six mois et doit bénéficier d’une nouvelle autorisation.
– La loi Helms-Burton de 1996 renforça de son côté les effets du blocus, en augmentant le nombre et la portée des dispositions à caractère extraterritoriale en poursuivant et punissant les investisseurs étrangers réels et potentiels à Cuba ; en autorisant le financement d’actions hostiles subversives et agressives contre le peuple cubain. Les citoyens de la première puissance mondiale ne jouissent pas de tous leurs droits civils, car ils sont frappés par l’interdiction de voyager à Cuba, sauf dans le cas d’une autorisation spéciale.

Les effets, de ce cruel blocus se font sentir dans tous les domaines de la vie nationale de Cuba que ce soit santé, éducation, alimentation, transport, finances, aéronautique, agriculture, tourisme, et autres. A rappeler que Cuba ne peut pas recevoir d’investissements des Etats-Unis d’Amérique ni de crédits au développement des principales institutions financières étasuniennes et internationales. Dans les allocations de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International à des programmes de développement dans la région, Cuba est exclu.

Le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique ne doit pas se laisser guider par l’orgueil, le peuple cubain a droit à son indépendance, à sa souveraineté et à son autodétermination,car l’heure de la colonisation est révolue.

Selon les analyses de certains économistes étasuniens, le blocus imposé par le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique à Cuba est tout aussi préjudiciable à l’économie étasunienne, en exemple la seule vente d’aliments et de médicaments à Cuba sans restriction, pourrait générer tous les ans 1,6 milliard de dollars, avec des milliers de création d’emplois

Comme on peut constater ce blocus porte de sévères préjudices tant au vaillant peuple cubain, aux citoyens étasuniens et qu’à d’autres pays .

Cette année encore, une fois de plus,nous les organisations populaires haïtiennes, des jeunes universitaires, des mouvements paysans et de femmes, des mouvements sociaux progressistes, unissons notre voix à tous les autres pays amis de Cuba, majoritaires à l’Assemblée générale des Nations Unies, pour condamner et demander la levée totale du blocus qui sera bénéfique aux peuples cubain et étasunien ainsi qu’à d’autres peuples.

Vive un Cuba libre, autonome et prospère.